La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

«Une prise de conscience et de confiance»

Phase-pilote de fide, septembre à décembre 2011

Afin de garantir l’efficacité des outils développés dans le cadre du projet fide, une phase pilote, de septembre à décembre 2011, a permis à 11 formatrices et formateurs de cinq institutions dans les cantons d’Argovie, de Soleure et de Vaud (machbar, ECAP, K5-Kurszentrum, Français en Jeu, CCMB) d’appliquer les principes didactiques de fide dans leur classe. Les résultats de cette phase étaient éloquents (voir encadré). Les participants ont unanimement apprécié le fait d’apprendre à maîtriser des situations concrètes et quotidiennes.
«Avant, dans un autre cours de français, j’ai dû lire un livre. C’était bien, mais ce n’était pas très utile. Maintenant, j’ai appris à téléphoner à la gérance, à aller aux objets trouvés, et à appeler le 144: ça, c’était vraiment important pour moi.» C’est ainsi que s’exprime une apprenante macédonienne, en Suisse depuis plus de 20 ans, à la fin du cours-pilote fide qu’elle a pu suivre à l’Association Français en Jeu à Lausanne. Avec fide, les migrant-e-s sortent du cours avec des clés dont ils constatent très vite l’utilité. Pour les formatrices et formateurs, cela signifie parfois un petit changement de repères: les scénarios de fide ne suivent pas la logique de progression à laquelle les méthodes de langues usuelles les ont habitués. Avec fide le programme n’est pas déterminé par des niveaux ou des éléments grammaticaux, mais bien par les besoins des participant-e-s. Ainsi, dans une classe hétérogène, la négociation des objectifs prioritaires sera fréquente. Ce moment a toute son importance, car le fait d’apprendre à identifier et à formuler ses besoins est un pas important vers une plus grande autonomie. Il en va de même avec l’auto-évaluation des progrès, jugée très positive par les formatrices et formateurs qui l’ont pratiquée pendant la phase-pilote. Un recul sur ce qui a été acquis, une meilleure perception de ses forces et de ses lacunes, ainsi qu’une contribution active à la construction du cours; tous ces facteurs relèvent clairement la motivation des participant-e-s. Lors de l’entretien de bilan de la phase-pilote, une formatrice de l’ECAP en Argovie souligne d’ailleurs: «Ich hatte das Gefühl, dass sie die Handlungsfertigkeiten mitgenommen haben, weil im Unterricht gehandelt wurde».

Myriam Schleiss, coordinatrice du projet fide, ODM

 

Expérience pratique avec l’approche fide dans un cours de français à Bex (VD)

Marie Meneault Oriol
Formatrice en français langue étrangère pour adultes migrants à la Commission Consultative Multiculturelle de Bex.

Testo completo dell’articolo / Texte complet de l’article / Vollständiger Artikeltext / Full Text (pdf)