La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Quelles stratégies pour apprendre / enseigner le vocabulaire?

Susanne Wokusch
Lausanne

Dem Vokabellernen haftet nach wie vor der Ruf an, eine mühsame Angelegenheit zu sein. Lehrende geben sich alle Mühe, die Lernenden von der Effizienz bestimmter Lernstrategien zu überzeugen. Obwohl man heute recht gut weiss, welche Bedingungen erfüllt sein müssen, damit Wortschatz auf effiziente Weise gelernt wird, bleiben die Ergebnisse unbefriedigend. Wo liegen die Gründe dafür ? Wie könnte Wortschatzlernen effizienter werden ?
Um auf diese Fragen zu antworten, werden zunächst drei wesentliche Bedingungen für effizientes Sprachlernen vorgestellt : Kontakt mit der Sprache, Verwendung der Sprache und Motivation, diese Sprache zu lernen. Dazu kommt eine weitere, wünschenswerte Voraussetzung, nämlich die Möglichkeit, sich auf die Formen der Sprache zu konzentrieren (focus on forms), d.h. Unterricht. Eine isolierte Behandlung des Wortschatzes (“Grundwortschatz”, gleiches Vokabular für alle) ist mit diesen Bedingungen nicht vereinbar, da in einem “Baukastenmodell” des Sprachunterrichts die einzelnen “Bauteile” (Wortschatz und Grammatik) das Organisationsprinzip darstellen und der Umgang mit Sprache in sinnvollen Kontexten zu kurz kommt. Um den drei wesentlichen Bedingungen auch im Sprachunterricht zu genügen, muss aber der Inhalt bzw. eine Aufgabe (task) zum übergeordneten Organisationsprinzip werden. Erst dann steht die Betrachtung der einzelnen Elemente (Wortschatz, Grammatik) im Dienst der Kommunikation, und erst dann kann Wortschatz auf natürlichere, “organische” Weise erfahren und gelernt werden.
Im Endeffekt kann es also nicht um ein “Mehr” an effizienten Strategien bei einer konstanten Konzeption des Fremdsprachenunterichts gehen, sondern es wird postuliert, dass der Sprachunterricht sich an den Inhalten orientieren muss. Kurz, es wird ein inhaltsorientierter Fremdsprachenunterricht vorgeschlagen, ohne allerdings die vierte, wünschenswerte Voraussetzung, eine Bewusstmachung der Formen (im weiten Sinn) zu vernachlässigen.

Lors d’un séminaire de didactique d’anglais, dans une Haute Ecole pédagogique de Suisse romande, de futures collègues sont dubitatives avant d’aborder le sujet du vocabulaire… Visiblement, les représentations liées à ce sujet ne sont pas joyeuses, l’apprentissage du vocabulaire est ressenti comme un mal nécessaire, demandant de grands efforts de la part des apprenant-e-s1. Les attentes par rapport à la formation semblent se résumer autour de la question de stratégies ou de techniques d’apprentissage efficaces afin d’en améliorer un petit peu le rendement…
A la question de savoir ce qu’elles attendent d’un texte traitant du vocabulaire, les futures enseignantes de langue2 répondent: “casser l’image de l’apprentissage du vocabulaire comme tâche ingrate”.
Loin d’être certaine de pouvoir relever ce défi, ce sera néanmoins notre objectif dans ce qui suit.

En effet, bien des réflexions concernant l’apprentissage du vocabulaire débouchent sur un même constat: apprendre le vocabulaire est une nécessité, il faut avoir un bon bagage lexical pour arriver à une bonne maîtrise de la L2. Il faut par conséquent augmenter l’efficacité de l’apprentissage et, pour ce faire, amener les apprenantes à utiliser des stratégies d’apprentissage adéquates.
Afin de déterminer ces stratégies efficaces, il faut disposer de certaines informations, qui se situent sur un continuum entre psychologie et linguistique:

  • comment fonctionne la mémoire?
  • quels fonctionnements individuels faut-il prendre en considération?
  • comment le vocabulaire est-il représenté dans la mémoire?
  • quelles différences entre L1 et L2? 
  • comment retrouvons-nous les mots dans la mémoire? 
  • comment augmenter la mémorisation à long terme et comment améliorer le “rappel” des mots?
  • quelles sont les unités de base du vocabulaire?
  • quel lien avec des éléments de nature grammaticale (interface lexique-grammaire)?

Les réponses que l’on apporte à ces questions conduisent à certaines stratégies et techniques d’apprentissage que l’on peut proposer aux apprenantes3 qui, si elles respectent les règles du jeu, acceptent le fait que l’apprentissage du vocabulaire demande des efforts soutenus et une grande discipline tant par rapport à l’application des stratégies que par rapport à la gestion du temps (rythme des révisions).
Le raisonnement est tout à fait cohérent et la plupart des enseignantes y sont probablement acquises. Toutefois, quelques apprenantes semblent ne pas réussir au moyen des démarches proposées, voire y résister. Et, lorsque toutes les tentatives de proposer des stratégies efficaces à telle ou telle apprenante ont échoué, bien des enseignantes finissent par proposer un échange, un séjour linguistique, bref, un bain de langue afin de débloquer la situation….
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