La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

L’impact du vécu des réfugiés sur leur apprentissage de la langue d’accueil

Jean-Claude Métraux
Lausanne

Per molteplici motivi, il vissuto dei rifugiati – stato di sopravvivenza ed esperienze traumatiche – rallenta e complica il loro apprendimento della lingua del paese di accoglienza. È necessario tenerne conto, sia per migliorare l’efficienza dei corsi di lingua, sia per diminuire la tendenza al rigetto dei rifugiati.

En Suisse, comme dans la plupart des pays européens, l’apprentissage de la langue du pays d’accueil (français, allemand ou italien) constitue un critère décisif pour l’obtention par les migrants d’un permis de séjour stable. Il s’agit entre autres d’une des exigences, dites d’ «intégration», pour qu’un permis F (admission provisoire des requérants d’asile n’ayant pas obtenu un statut de réfugié mais ne pouvant être renvoyé dans leur contrée d’origine) puisse être transformé en permis B (autorisation de séjour) ou C (autorisation d’établissement). En parallèle, dès les premières semaines de leur présence dans notre pays, les requérants d’asile sont inscrits à des cours de langue auxquels ils doivent assister, sous peine même parfois de subir des sanctions. De telles mesures semblent aller de soi pour le grand public, y compris politiciens et journalistes. Cependant elles négligent la prise en compte des conditions psychiques requises par l’apprentissage d’une langue, dont ne disposent pas les personnes immergées dans un état de survie et ayant vécu des expériences traumatiques au long cours, soit la majorité des migrants. […]

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