La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Situer l’acquisition des langues secondes dans les activités sociales

L’apport d’une perspective interactionniste

Simona Pekarek Doehler
Bâle

Wo sind Spracherwerbsprozesse verankert? Im Gehirn des Lernenden, der sich – als autonomes Individuum – selbständig eine Erst- oder Zweitsprache aneignet? Oder etwa in den sozialen Kontakten, die der Lernende – als sozial handelndes Wesen – mit anderen Menschen unterhält? Obwohl natürlich beides ein wenig zutrifft, entzweit diese Frage deutlich die Gemüter in der Spracherwerbsforschung. In diesem Artikel soll die sogenannte interaktionistische Theorie des Zweitspracherwerbs vorgestellt werden. Diese Theorie geht davon aus, dass soziale Interaktion – also der Gebrauch der Sprache im zwischenmenschlichen Handeln – ein entscheidender Faktor im Spracherwerb ist. Die Sprachpraxis in verschiedensten Gesprächssituationen wird hier nicht einfach als eine Stütze verstanden, die es dem Lernenden ermöglicht, die Sprache besser oder schneller zu lernen. Sie ist im Gegenteil eine unabdingbare Voraussetzung, welche die kognitiven Prozesse des Spracherwerbs grundlegend mitstrukturiert. Es wird ein kurzer Überblick über die interaktionistische Forschung gegeben, wobei die Entwicklung dieses theoretischen Ansatzes und dessen Basiskonzepte vorgestellt werden. Anschliessend soll ein Beispiel das Analysevorgehen sowie die ‘Beobachtbarkeit’ von möglichen Spracherwerbsprozessen veranschaulichen. Abschliessend werden interaktionistische Studien zum Sprachunterricht zitiert.

1. L’acquisition langagière: entre développement cognitif autonome et interaction sociale

Où est-ce qu’il convient de situer les processus d’acquisition? Dans le cerveau de l’apprenant en tant que sujet individuel s’appropriant de façon autonome une langue première ou seconde? Ou, au contraire, dans les interactions que l’apprenant – en tant qu’acteur social – entretient avec d’autres acteurs sociaux? La question ne peut de toute évidence recevoir une réponse tranchée.
Il va de soi qu’en tant qu’être humain, l’apprenant dispose de prédispositions cognitives lui permettant de s’approprier des langues. Mais il est également évident que l’apprenant n’apprend pas tout seul et de façon isolée. Il est en effet largement reconnu, aujourd’hui, que l’apprentissage d’une langue première (L1) ou seconde (L2) est lié aux contacts sociaux que l’apprenant entretient avec d’autres sujets (des pairs, des enseignants, des locuteurs natifs), aux activités sociales auxquelles il participe (conversations quotidiennes, interactions au travail, lecture et écriture, etc.) et aux contextes socioculturels dans lesquels il interagit (à l’école, à la maison, dans la rue, au travail, etc.). Il n’en reste pas moins que le rôle précis que joue l’interaction sociale dans le développement et la mise en pratique des compétences langagières fait l’objet de controverses.
Selon les uns, l’acquisition des langues repose pour l’essentiel sur des principes universaux et se développe sur la base d’une faculté innée du langage. Dans cette optique, suivant les théories linguistiques de Noam Chomsky, le rôle de la pratique interactive de l’apprenant est tout à fait auxiliaire, se limitant à présenter à l’apprenant une occasion parmi d’autres d’être exposé à des données (“input”) qui lui permettent de développer une langue spécifique sur la base de principes universaux.
Selon d’autres, l’interaction sociale joue, au contraire, un rôle constitutif par rapport à l’acquisition langagière dans la mesure où elle fournit l’occasion d’accomplir différents types d’activités et de tâches et donne ainsi lieu à un travail cognitif qui ne pourrait se produire en dehors d’elle. Cette idée est au cœur des modèles interactionnistes de l’acquisition dont cet article présente un bref exposé. [...]

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