La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

L’apprentissage de concepts dans l’enseignement bilingue*

Laurent Tschumi
Lausanne

Beim bilingualen Unterricht stösst man schnell auf die Schwierigkeit, wie man die spachlichen und fachlichen Aspekte aufeinander abstimmt. Ich werde in diesem Artikel versuchen, folgende Frage zu beantworten: Wie werden im immersiven Unterricht abstrakte Begriffe erworben? Es geht also darum, einen Ansatz eines didaktischen Konzeptes zu entwerfen, der dazu beitragen soll, beim Erwerb abstrakter Begriffe sprachliche und nichtsprachliche Elemente sinnvoll miteinander zu verknüpfen.

* Cette contribution a été présentée lors d’un symposium qui s’est tenu en septembre 2005 à Fribourg pendant la 4e Conférence internationale sur l’acquisition d’une 3e langue et le plurilinguisme.

Comment un élève peut-il intégrer des concepts exigeant une certaine capacité d’abstraction lorsqu’il suit un enseignement bilingue? Répondre à cette question devrait selon nous permettre d’élaborer quelques axes méthodologiques pour l’enseignement bilingue.
Le grand défi de l’enseignement bilingue est le développement de la faculté d’abstraction. Cette dernière est indissociable de la “logistique” linguistique: comment renforcer les aspects formels – lexique et grammaire – pour soutenir efficacement l’enseignement bilingue? Quels aspects discursifs faut-il développer? Quelles stratégies méritent d’être spécialement développées? Quelles compétences sont prioritaires? Par exemple savoir organiser un exposé est absolument nécessaire pour ce type d’enseignement. Nous allons nous concentrer sur l’apprentissage de nouveaux concepts, car il constitue la colonne vertébrale de l’enseignement bilingue. Par exemple, comment un élève peut-il se représenter la féodalité? L’“immédiateté” exigée des Confédérés de l’Empereur? Le phénomène de la tectonique des plaques? Ou simplement celui de la famine?…
Certains enseignants ont constaté qu’après quelques années d’enseignement bilingue, leurs élèves avaient de meilleures performances disciplinaires que ceux qui avaient suivi les mêmes cours exclusivement en L1 (cf. aussi C.Serra et L.Gajo, 1999). Ces enseignants ont peut-être su – intuitivement ou “scientifiquement” - dégager quelques lignes directrices permettant aux élèves de s’approprier les concepts abstraits. Nous essayerons donc d’analyser le processus d’acquisition qui s’opère chez l’élève et dégagerons quelques approches didactiques.
Une des premières hypothèses avancées en didactique de l’enseignement bilingue est que la nouvelle langue n’est pas encore investie par tout un système de représentations pré-établies. Ainsi, lors de l’apprentissage de nouveaux concepts, l’élève n’est pas encore “parasité” par des idées préconçues au sujet d’un nouveau concept. Le terrain est vierge et plus ouvert à la nouveauté. La distance émotionnelle et l’aspect virtuel jouent pour une fois en faveur de la L2. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’en psychanalyse, on tire des conclusions analogues. Ainsi, Nazir Hamad (Hamad, 2004) conclut que la découverte de la sexualité infantile par Freud a été facilitée par le statut qu’avait la langue allemande pour lui: c’était sa langue d’éducation, et non sa langue maternelle. La langue d’emprunt n’était pas frappée des mêmes interdits que la langue maternelle. Il y a donc épargne d’effort psychique grâce à l’usage de la L2. Dans l’enseignement bilingue, la langue étrangère épargne à l’élève l’effort de déconstruire un système de représentations avant de construire le nouveau concept. [...]

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