La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

L’enseignement bilingue dans des classes primaires en Valais romand

Irène Schwob
François Ducrey
Genève

Die Ergebnisse einer Evaluation der Walliser 6.-Klässler, die einen zweisprachigen Unterricht ab dem Kindergarten oder ab der dritten Klasse besucht haben, zeigen einige Grenzen des Schulversuchs auf, was die Schüler, die Lehrer und das Programm betrifft. Das Hauptinteresse gilt dem Lerngewinn im Deutschen, daneben wird auch der Einfluss des zweisprachigen Unterrichts auf die Französisch- und Mathematikkenntnisse kontrolliert. Für 81 Schüler der Untersuchung, die auch im interaktiven Sprechen evaluiert wurden, wird die mehr oder weniger grosse Nähe von sieben Testresultaten mit Hilfe einer Korrespondenzanalyse dargestellt und gemäss einiger Charakteristika der Lerner aufgeschlüsselt.

Dès 1993, les communes de Sierre, Sion et Monthey ont successivement ouvert des classes pilotes d’enseignement bilingue partiel (50% en français L1, 50% en allemand L2) à l’école primaire, soit en 1re ou en 2e enfantine (modèle précoce), soit en 3e année primaire (modèle moyen). L’Institut de recherche et de documentation pédagogique de Neuchâtel (IRDP) a été mandaté pour évaluer les compétences des élèves de ces classes en allemand, français et mathématiques. Dans le présent article, nous relatons les résultats de l’évaluation des acquis qui a eu lieu en fin de 6P pour les dix premières classes, non sans évoquer les principales conditions qui ont façonné l’expérience.

Les élèves concernés

Une première expérience menée à Sierre avec des élèves francophones et germanophones réunis dans une même classe enfantine (immersion réciproque) n’a pas été poursuivie eu égard aux réticences exprimées par des parents germanophones qui craignaient pour l’acquisition de leur langue sachant que le français était parlé dès Noël en cours de récréation. Les classes bilingues suivantes et les classes dans les autres communes ont donc été ouvertes sans cette optique d’immersion réciproque; elles s’adressaient à tous les élèves sous forme d’option facultative pour laquelle il fallait s’inscrire. Lorsque trop d’élèves se présentaient, les directions des écoles ont dû faire face au problème de la sélection des candidats. Autant le tirage au sort de quelques élèves parmi tous les intéressés (ou, dans un cas, d’un quota représentatif parmi les classes sociales) que l’admission prioritaire des frères et sœurs cadets engendraient des déceptions et des contestations du bien-fondé du mode de sélection.
Les élèves qui sont finalement entrés en filière bilingue sont probablement de niveau social un peu plus élevé que la moyenne de la population scolaire valaisanne. Ceux qui ont terminé leur scolarité primaire en classe bilingue le sont certainement, puisque les élèves de la classe sociale la plus basse ont plus fréquemment abandonné ou quitté l’enseignement bilingue avant la 6P. Les élèves qui étaient inscrits en classe bilingue dès l’école enfantine avaient pour près d’un quart des origines suisse-allemandes, ce qui n’était le cas que d’un dixième des élèves (de Sierre) qui sont entrés en classe bilingue en 3P. Ces derniers, par contre, étaient majoritairement de bons écoliers selon les notes obtenues en fin de 2P. Ainsi, une comparaison des performances des élèves issus du modèle précoce et du modèle moyen ne diffère pas seulement du point de vue du nombre d’années passées en classe bilingue (8, 7 ou 4 ans), mais également du point de vue des caractéristiques des élèves (pratiques linguistiques familiales et notes antérieures) qui ont aussi un impact sur les résultats scolaires obtenus en classe bilingue.

Les enseignants des classes bilingues

Les personnes recrutées pour enseigner en allemand sont germanophones ou francophones avec de très bonnes connaissances d’allemand, fondées sur un vécu familial ou sur une expérience prolongée en pays germanophone. Par contre, seul-e-s quelques enseignant-e-s possèdent une expérience ou une formation dans l’enseignement de l’allemand comme langue étrangère. Au fil des années de l’expérience d’enseignement bilingue, les enseignant-e-s de la partie allemande ont pu bénéficier de conférences et de cours d’été en lien avec l’enseignement bilingue ou assister à des congrès. Leurs besoins de formation sont variés et évolutifs, et le nombre de personnes concernées par l’enseignement en allemand n’a souvent pas permis de constituer des effectifs suffisants pour “remplir” un cours de formation continue ad hoc.
Le projet pilote tablait sur le principe “un enseignant - une langue” expérimenté avec succès au Canada et dans la Vallée d’Aoste (Calvé, 1991; Aguettaz et al., 1993). Enseigner en allemand (ou en français) à raison de 50% dans une classe peut répondre au désir de certains de travailler à mi-temps, sinon cela amène à s’occuper de deux classes, en duo avec un ou deux collègues. Les maîtres ou maîtresses qui enseignent en français doivent composer avec un champ d’exercices de la langue réduit et centrer les activités de la classe sur les objectifs fondamentaux du curriculum en L1. [...]

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