La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Plurilinguisme dans le monde du travail: l’analyse des besoins

François Grin
Genève

Abstract

Multilingualism at work is often studied in an ethnographic perspective, which offers a description of actors’ practices and suggests ways to account for the observed practices. This text, however, examines multilingualism with a different approach and explores its connections with economic variables, in particular value added. The text proposes a synthetic overview of the concepts and methods required to formulate, in theoretical and empirical terms, a set of relationships linking economic value with language skills and language practices. It then reports some numerical results from econometric studies carried out in Switzerland over the past fifteen years, straddling micro- and macroeconomic perspectives on the value of languages. This approach makes it possible to investigate the foreign language needs of firms not only in the specific context of a given company, but at a general level. It also spells out the links between the language needs of firms and the latter’s motivations in terms of costs and profit. Moreover, understanding these relationships provides knowledge that can help orient some decisions in language planning and language education policy.

Résumé

Le plurilinguisme au travail est le plus souvent abordé dans une perspective ethnographique, qui décrit les pratiques des acteurs et tente d’en expliciter le sens. Dans ce texte, en revanche, on aborde le plurilinguisme dans une logique différente afin de le mettre en rapport avec les variables économiques, en particulier la valeur ajoutée. Le texte propose une vue synthétique des concepts et méthodes permettant de formuler, en termes théoriques et empiriques, un ensemble de relations entre valeur économique et compétences ou pratiques linguistiques, avant de rapporter quelques résultats chiffrés issus de recherches économétriques réalisées en Suisse au cours des quinze dernières années sur les dimensions micro- et macroéconomiques de la valeur des langues. Cette démarche permet d’aborder les besoins des entreprises en matière de compétences linguistiques non pas dans le contexte spécifique d’une entreprise donnée, mais sur un plan général, et de relier ces besoins aux motivations des entreprises en termes de coûts et de profit. En outre, la compréhension de ces relations permet d’orienter certaines décisions de politique linguistique et de politique d’enseignement des langues.

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