La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Comprendre les langues voisines: pour une didactique de l’intercompréhension

Louise Dabène
Grenoble

In diesem Beitrag wird das “Galatea“ Projekt, das die Möglichkeiten einer „intercompréhension“ (das zwischensprachliche Verständnis) zwischen den romanischen Sprachen untersuchte, vorgestellt. Das Projekt wurde in den letzten Jahren von einer Gruppe Wissenschaftlern aus Spanien, Frankreich, Italien und Portugal mit dem Ziel durchgeführt, neue Strategien zur Verbesserung des intersprachlichen Verständnisses zu finden. So schlägt die Gruppe vor, dass man sich intensiver und systematischer auf die Ähnlichkeiten zwischen den Sprachen des romanischen Sprachraumes bzw. generell der gleichen Sprachfamilie, abstützen soll. Eine solche Strategie wird im Gegensatz zu den traditionellen, im Fremdsprachenunterricht verwendeten Vorgehensweisen gesehen, die, nach Meinung der Autorin, oft eine Vielzahl von Schwierigkeiten im Fremdsprachenunterricht zur Folge haben: U.a. das isolierte Lernen unterschiedlicher Sprachen, das Misstrauen hinsichtlich der Ähnlichkeiten zwischen den Sprachen und die Angst vor „falschen Freunden“.
Die vorgeschlagenen Vorgehensweisen und Strategien bieten dagegen neue und wirksame didaktische Ansätze an, die dazu beitragen können, die von der Vorherschafft des Englischen bedrohte sprachliche Vielfalt zu retten.

Nous nous proposons, dans les quelques lignes qui vont suivre, de mettre en lumière les fondements d’une didactique de l’intercompréhension dans l’espace linguistique roman.
Dans un premier temps, nous considérerons certaines tendances qui sont, à notre sens, à l’origine de bien des difficultés dans l’enseignement des langues étrangères:

  • un certain maximalisme, lié à la permanence du mythe du natif,
  • l’enfermement de chaque langue sur elle-même,
  • la permanence de l’idée qu’il existe des tâches langagières plus nobles que d’autres,
  • la méfiance face aux analogies entre les langues, phénomène dénoncé généralement comme générateur d’erreurs.

Ces tendances sont, comme nous le verrons par la suite, fortement battues en brèche par certains phénomènes liés aux situations d’apprentissage.
Nous pensons montrer, dans un second temps, qu’il est possible et même souhaitable de proposer d’autres options méthodologiques articulées autour de l’apprentissage d’un bilinguisme de compréhension et fondées sur les liens de proximité linguistique entre locuteurs appartenant à un même continuum. Au niveau de la politique linguistique, cette perspective nous semble de nature à sauvegarder la diversité linguistique du continent européen qui, comme on le sait, se trouve actuellement fortement menacée.

Des habitudes répandues mais nocives
Une première tendance observable dans l’enseignement des langues est la conséquence de ce que nous appelons le modèle du natif, c’est-à-dire l’habitude, bien ancrée dans le grand public, de se représenter le modèle de référence de tout apprentissage comme une compétence aussi proche que possible de celle du sujet parlant sa langue maternelle. De cette attitude que je qualifierai de maximaliste ressort la confusion fréquente qui tend à considérer tout enseignement intensif comme menant obligatoirement au bilinguisme. Bien entendu une telle conception se trouve en contradiction avec la plupart des conditions d’apprentissage: au niveau institutionnel, on tentera de résoudre le problème en intensifiant les horaires ou en allongeant les curricula (voir, actuellement, la vogue de l’apprentissage précoce). Or, on peut s’interroger sur les avantages réels de ces reprofilages curriculaires et notamment sur l’importance donnée à l’âge, qui ne semble pas reposer sur des arguments scientifiques absolument irréfutables comme l’ont montré les travaux de D. Singleton (1989) ou de D. Gaonac’h (1993).[...]

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