La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Un champ nouveau, des barrières à faire tomber...

Quel statut pour les démarches d’éveil aux langues dans l’enseignement secondaire?

Jean-François de Pietro
Neuchâtel

Nach einer kurzen Vorstellung des Ansatzes “Begegnung mit Sprachen” (language awareness), so wie er im Rahmen mehrerer Erfahrungen an der Primarschule zur Anwendung kommt, werden einige Probleme diskutiert, die dessen Einführung auf der Sekundarstufe I und II erschweren und zugleich auch die möglichen Vorteile für diese Altersstufen dargestellt. Einige praxisorientierte Beispiele sowie eine curriculare Skizze bilden im Weiteren die Voraussetzung für die Analyse der Herausforderungen, welche dem Ansatz “Begegnung mit Sprachen” zugrunde liegen: Den Fremsprachenunterricht entlang der ganzen schulischen Laufbahn begleiten, um die Lernwiderstände zu brechen, die nach wie vor gegenüber den Sprachen bestehen.

A la différence de ce que j’ai fait lors du colloque dont ce numéro se fait l’écho, je ne présenterai ici que très succinctement le type de démarches qu’on dénomme habituellement éveil aux langues, dans la mesure où ce courant a déjà fait l’objet de nombreux articles, dans Babylonia (2/1995, 2/1999, 3/2000) ou ailleurs (cf. bibliographie). J’ai choisi en effet de centrer mon texte sur une question plus précise, liée à la manière dont s’est déroulée mon intervention: les démarches d’“éveil” aux langues ont-elles encore un sens au secondaire, alors que les élèves sont déjà engagés dans l’apprentissage de deux (ou plus) langues étrangères?

Des barrières à surmonter

Comme les démarches d’éveil aux langues ne visent pas à développer les compétences langagières des élèves dans une langue x ou y, mais – en travaillant avec/sur plusieurs langues – à développer leurs aptitudes, attitudes et connaissances relatives aux langues dans leur diversité, je me suis demandé ce qu’on devait attendre de ma contribution — dans le cadre d’un séminaire consacré à l’apprentissage des langues. L’intérêt porté aujourd’hui à l’éveil aux langues représente d’abord, me semble-t-il, l’expression d’une reconnaissance croissante accordée à la question de la diversité linguistique dans le contexte d’enseignements qui favorisent traditionnellement quelques langues seulement (l’allemand / le français et, de plus en plus, l’anglais) au détriment d’une diversité linguistique à laquelle nous sommes nombreux à être attachés; mais cet intérêt constitue aussi, et surtout, une exhortation à ouvrir quelques pistes pour répondre aux questions mentionnées dans le sous-titre du séminaire, à savoir “Comment surmonter les barrières, établir des ponts et créer des tremplins?”; on sait en effet que l’enseignement actuel bute sur des obstacles récurrents bien exprimés par l’image de la barrière:

  • des barrières psychiques, chez les apprenants, qui s’expriment dans leurs difficultés à “sortir de leur L1”, entrer dans les autres langues et en reconnaitre les différences (dans le double sens de repérage et d’acceptation; par exemple le problème posé par les mots qui changent de genre d’une langue à l’autre... cf. de Pietro 1999);
  • des barrières psychosociales, chez les apprenants encore, mais aussi parfois chez les enseignants, qui émergent bien souvent quand on fait apparaitre leurs représentations des langues et des locuteurs qui les parlent, leurs stéréotypes et idées préconçues, etc.
  • des barrières didactiques, inscrites quant à elles dans le système scolaire et chez les enseignants, qui sont posées entre les différents enseignements de langues, isolés les uns des autres sans “intégration” ou presque dans une perspective langagière plus générale (cf. Roulet 1980).

Or, les démarches d’éveil aux langues, telles que nous les concevons, me paraissent précisément répondre à la nécessité de briser ces barrières. [...]

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