La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Journal d’une formation

Danielle Rappan
La Chaux-de-Fonds

The Migros Club Schools offer teacher training seminars to would-be language teachers. Who are they? What are their expectations? Their chances of succeeding? Some of them count on their love for languages - mother tongue or a language learnt abroad - to open doors. In the intensive introduction course, the first step is informing the candidates about their real chances of getting a job. 1f they decide to register they have a chance to develop their competencies and learn a few skills. And after an exhausting fortnight they know what they are expected to know, to do and how they should behave. Will they still be tempted by the profession?

Il y a beaucoup de raisons pour avoir envie de devenir un-e enseignant-e de langue. Nombreux sont les adultes, souvent au bénéfice d'une autre formation, qui sont tentés par l’aventure et souhaitent acquérir les ficelles du métier. Ce journal tenu par la formatrice raconte le chemin parcouru par un de ces groupes.21 avril
A m’offre ses services. Aimerait bien enseigner l’italien car elle a grandi dans cette langue. Se trouve actuellement au chômage malgré un CFC d’employée de commerce. Une formation pédagogique? Non, elle n’en a pas, mais elle a beaucoup d’idées et d’enthousiasme et une grande envie de transmettre. Ah? il existe une formation pour apprendre à enseigner? Dans le fond, pourquoi pas? Elle va réfléchir et rappeler.28 avril
B se demande si c’est une formation pour elle? En effet, ses parents lui ont raconté qu’une de leurs voisines, “… une jeune qui n’a pas fait grand-chose de sa vie et actuellement sans emploi”, va suivre cette formation, de surcroît payée par le chômage. Alors ne va-t-elle pas, elle B, perdre son temps puisqu’elle recherche une formation de qualité? Non, elle ne connaît pas personnellement cette jeune, ni son parcours d’ailleurs. Non, dans le fond, ce n’est ni ses affaires, ni les miennes de savoir qui paie la formation. Mais c’est vrai, il n’y a pas de pré- requis, donc aucun critère de sélection. Par contre, qu’elle soit rassurée, les futurs participants ont tous un dossier à remplir et un entretien dans lequel sont évaluées leur motivation et leur chance de trouver un débouché après la formation. B est soulagée (un peu). 30 avril
A renonce. Une école de Bienne l’a engagée telle quelle, elle est heureuse. Elle va débuter déjà la semaine prochaine avec une première classe. 4 mai
C enseigne le hip-hop dans un fitness, mais aurait vraiment envie de transmettre ses connaissances d’anglais. Le cours d’introduction? Un peu basic, non? Après tout, elle a déjà eu des élèves il y a… voyons… une bonne dizaine d’années. Trois adultes, un couple et une autre personne. A Vevey où elle habitait. Et depuis rien d’autre. Mais elle a suivi un cours dans une classe de Proficiency. Bon c’était deux niveaux trop élevés et elle a fini avec un First en poche, mais elle a tout de même suivi le cursus du Proficiency “qui est un examen qui permet d’enseigner l’anglais”. Au niveau des connaissances de la langue, c’est une sorte de norme, c’est vrai, mais pas un certificat d’enseignement. Bizarre, elle va se renseigner. D’autant plus qu’en 96, elle a fait un séjour en immersion, deux mois à Montréal. Et son père est professeur à l’université, donc enseigner, elle l’a dans le sang. Non, je n’ai pas besoin d’une enseignante d’anglais quasi bilingue… Elle va réfléchir à tout ça et part donner son cours de hip-hop. [...]

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