La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Langue précoce, langue voisine

Quels enjeux pour l’enseignement d’une langue étrangère en situation de contact?

Gudrun Ziegler
Neuchâtel/München

Das Lehren und Lernen von Fremdsprachen im Rahmen der Grundschulausbildung ist Realität - überall in Europa. Regionen in Grenzlagen, an denen die nicht nur regionale, sondern gar nationale Nachbarsprache den Status der unterrichteten Fremdsprache in der Primarstufe einnimmt, sind dabei von besonderem Interesse. Im Beispiel des “Modellversuchs Frühfranzösisch ab Klassenstufe 1 im Saarland”, der im Jahre 2000 mit französischsprachigen Lehrkräften vornehmlich aus der benachbarten Lorraine begonnen wurde, erscheint der nachbarsprachliche Unterricht in der Primarschule als letztes Glied in einer für den einzelnen Lerner sowie die schulischen Ausbildungsgänge sinnvoll zusammengesetzten, ineinandergreifenden Kette. Jenseits der Auseinandersetzung mit den teils höchst kontroversen, doch oft wenig wissenschaftlich fundierten Ansichten von Bedenkenträgern zur Wahl der Nachbarsprache oder zum frühen Fremdsprachenunterricht generell, geht es dabei vor allem um die Frage nach einer nachhaltigen Verankerung der Fremdsprache(n) in Curriculum, Ausbildungsgang und Entwicklung des einzelnen Kindes, um die Fortbildung und Vorbereitung von Lehrkräften sowie um die Konzeption früher fremdsprachlicher Kompetenzen im Zusammenhang weiterer Fertigkeiten.

L’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères à l’école primaire s’impose à l’heure actuelle - partout en Europe. Ses régions transfrontalières - étant depuis toujours considérées comme des terrains par excellence pour favoriser, expérimenter et évaluer les projets éducatifs à visée plurilingue - se trouvent une fois de plus dans le collimateur des responsables politiques et des décideurs en milieu scolaire. Toutefois, les avis sont partagés quant au caractère représentatif d’une telle région sachant que les pratiques socio-éducatives établies répondent aux critères régionaux spécifiques à l’aire transfrontalière. Ainsi, les pratiques linguistiques transfrontalières diffèrent souvent d’une solution “standard” en termes de choix de langue(s) visant à une généralisation dont la dimension unique va à l’encontre des pratiques plurielles dans ces régions – mettant ainsi en doute sa validité.
En cela, le projet pilote “Français précoce dans les petites classes en primaire”, mis en place en 2000 par la région de la Sarre (Allemagne) se propose comme terrain d’exploration. Ici, l’enseignement précoce du français apparaît comme le dernier élément à insérer entre d’une part les initiatives revendiquant une éducation sinon bilingue, du moins intégrant la langue voisine à l’école maternelle et d’autre part les possibilités qu’offrent les lycées franco-allemands au niveau du secondaire supérieur ainsi que les programmes universitaires binationaux.
Après avoir situé le “Modellversuch Frühfranzösisch ab Klasse 1” dans son contexte éducatif et politique concret (1.), nous essayerons d’éclairer les trois dimensions vitales de tout enseignement précoce que sont:

  • l’ancrage durable des langues étrangères dans le curriculum choisi et dans l’apprentissage-formation de l’individu apprenant (2.), 
  • la préparation et la formation des enseignant(e)s (3.)
  • ce qui fait la singularité des savoirs et des savoir-faire en langue étrangère par rapport aux autres compétences acquises ou attendues selon l’enseignement dispensé (4.). [...]

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