La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Introduction

Un vieux sujet, déjà traité sous toutes ses coutures, un sujet accrocheur, facile... pourquoi donc Babylonia se prête-t-elle à une reprise un tant soit peu redondante?
Peut-être, parce que, côté lecture, comme le disait Fernando Pessoa mort en 1935, «la lecture de romans policiers est un des rares divertissements intellectuels qui restent encore à ce qui demeure d’intellectuel dans l’humanité» et parce que son détective, Quaresma, n’apparaît qu’en 2008 à Lisbonne?
Ou peut-être, dans une vision décidément plus humble, parce que entrer en lecture – en langue étrangère – à travers le polar est une porte ouverte sur un monde d’écrits dans lequel il deviendra ensuite plus aisé de voyager?
Pour le côté production, dès le début des années 80 (trente ans déjà) des pistes intéressantes en didactique du français langue étrangère entrent en scène et se propagent rapidement dans les pratiques de classe. Les premières bases de la créativité comme composante méthodologique à part entière ont la cote. Le polar collectif1, puis les fameuses simulations de situations policières2, ou encore les romans arborescents3.
Trente ans déjà, pourtant encore au goût du jour, illustrées dans les formations d’enseignants, ces approches basées sur la créativité et la motivation à créer du sens et du suspens, et trouver les “mots pour le dire” continuent de plaire dans les salles de classes. Développées sous formes de BD, de dramatisations, de petits films noirs, de romans collectifs, le format “polar” passe bien tant en lecture-compréhension qu’en écriture-production.
Toutefois, il est bien évident qu’en préparant ce numéro nous nous sommes heurtés à une pléthore de présentations, souvent répétitives, tous niveaux confondus, à une cohorte de communications académiques (quelques titres sont repris dans la page sur les liens internet); c’est pourquoi nous avons opté pour ce qui permet, dans le genre policier, la compréhension du monde (parfois stéréotypé) et de pans de mondes.
D’autre part, aborder le polar c’est aussi tracer la ligne de démarcation entre l’étude poussée, analytique, quelque part sèche, si on n’est pas féru de textes et de littérature, et une utilisation plus simple et directe de ces histoires comme occasion de compréhension de la réalité «cible», visée par l’apprentissage de la L2.
De plus, travailler sur des enquêtes ou des cas policiers est aussi une métaphore de l’apprentissage d’une nouvelle langue. On passe par des phases de découverte, suivies de moments d’ombre, des fausses pistes, de nouvelles certitudes et on remarque les bons indices dont on va se servir pour construire.   […]

Giovanni Mascetti & Mireille Venturelli

Einleitung

Ein altes Thema, immer wieder aus den verschiedensten Blickwinkeln betrachtet, ein Thema, das leicht verfängt, aber auch verfänglich ist: Warum lässt sich Babylonia auf ein solches Unternehmen ein? Vielleicht, um es mit den Worten des 1935 verstorbenen Fernando Pessoa zu sagen: weil die Lektüre eines Krimis dem Leser eine der letzten intellektuellen Zerstreuungen bietet, die ihm in unserer Welt bleiben. Oder, konkreter und mystischer zugleich, weil sein Detektiv, Queresma, erst im Jahr 2008 in Lissabon auftaucht? Vielleicht aber auch, in einer bewusst pragmatischen Perspektive, weil der Krimi für das Lesen in der Fremdsprache Türen zur Welt der Texte öffnet, in der man sich dann leichter bewegen kann?
Für den produktiven Fremdsprachenunterricht sind seit Beginn der 80er Jahre (also schon seit dreissig Jahren!) interessante Vorschläge in Französisch als Fremdsprache zu verzeichnen, die rasch in die Schulen Eingang gefunden haben. Kreativität gilt seither als wichtige methodologische Komponente des Fremdsprachenlernens, angeregt und gefördert durch Aktivitäten wie das gemeinsame Verfassen von Krimis1, von Fortsetzungs- oder Verzweigungsromanen2 oder die Erfindung und Aufklärung krimineller Konstallationen3. Dreissig Jahre später hat dieser kreative Ansatz offensichtlich nichts von seiner Beliebtheit eingebüsst und steht sowohl in der Lehrerausbildung als auch im Fremdsprachenunterricht in der Klasse hoch im Kurs. Man stützt sich dabei auf die motivierende Wirkung, die man sich vom Aufbau von Spannung, von der Dynamik der Hypothesenbildung und der Suche nach der adäquaten Erfassung von Situationen, nicht zuletzt mittels dem passenden Wort, erhofft. Als Zeichentrickserie, in Form von Dramatisierungen, kleinen Filmen und dem schon genannten Gemeinschaftsroman hat der Krimi als literarisches Genre in Schule und Ausbildung immer noch seinen festen Platz, auf der rezeptiven Ebene des Textverständnisses wie auch in der schriftlichen Produktion.
Es ist also nicht verwunderlich, wenn wir bei der Vorbereitung dieser Nummer auf ein ganzes Arsenal von Vorschlägen auf allen Niveaus gestossen sind, die alerdings oft nur frühere Unterrichtsideen neu aufbereiten. Zugleich sind wir einer Fülle wissenschaftlicher Untersuchungen begegnet; einige davon finden Sie auf unserer Liste der Web-Links. Bei der Auswahl der Themen und Beiträge haben wir uns indessen auf die Frage konzentriert, in welcher Weise Krimis zum Verständnis von Welt oder einzelner Ausschnitte davon beitragen (wiewohl oft mittels Stereotypen und Klischees präsentiert; mehr dazu weiter unten). […]

Giovanni Mascetti & Mireille Venturelli

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