La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Le forum télématique: une occasion de repenser l’enseignement/apprentissage des langues

Enrica Piccardo
Grenoble

Das nach dem Aufkommen der audio-lingualen Methode fast vollständig vom Unterricht verbannte Schreiben, das im kommunikativen Ansatz als Stütze zur Kommunikation nur eine untergeordnete Rolle spielte (es kam sogar die Frage auf, wozu man es in unserem Kommunikationszeitalter überhaupt beibringen sollte), gehört wieder zu den hochpraktizierten Tätigkeiten: den Wendepunkt haben die neuen Technologien gebracht. Auf der Grundlage ihrer Erfahrung als Moderatorin eines Forums im Netz, analysiert die Autorin den computergestützten Schreibvorgang sowohl als Sinnstiftungs- und Sinnfindungsprozess als auch als (lernerzentriertes) Kommunikations- und Lernmittel: die darin stattfindende Interaktion ist in ihrer Komplexität durch keine sprachliche Progression planbar – was jeglichen darauf begründeten Unterricht in Frage stellt. Das Lernen der Sprache erfolgt durch Kooperation und Zusammenfügen von Kompetenzen im Hin und Her des Schreibens (Fragen, Antworten, Rückfragen, Hypothesen) - in einem asynchronen Gespräch. Sprache wird dabei ein Mittel zum Entdecken und Verstehen - mehr als nur Kommunikation. Der Einzelne kommt nicht in der Rolle des Lerners sondern als er selbst zur Sprache; eine neue Rolle hat als Impuls-Geber auch der Lehrer.

Non possiamo insegnare nulla a nessuno,
possiamo solo aiutare qualcuno
a scoprire quello che ha dentro di sé.
Galileo Galilei


Introduction

La réflexion que je propose part d’une expérience de conduction de forum télématique au niveau national dans le cadre de la formation didactique à distance d’enseignants de langues et s’appuie aussi sur des pratiques de classes d’écriture interactive en LE1. Elle se veut toutefois généralisable car elle s’interroge sur les différentes composantes qui entrent en jeu dans des activités de ce type et qui peuvent être exploitées de manière consciente et efficace dans le cas de l’enseignement/apprentissage d’une LE.
Ces composantes renvoient à différents domaines: la rédaction du texte écrit – individuelle ou collaborative – , l’interaction, la complexité, l’écoute/lecture active, la reformulation, la dimension humaniste/affective de l’enseignement/apprentissage, les aspects techniques de la communication médiatisée par ordinateur, les rôles de l’enseignant et de l’apprenant dans l’apprentissage à distance.
Je tenterai d’analyser chaque composante de façon synthétique pour montrer le fil rouge qui peut les relier et qui constitue un bon point de départ pour réfléchir sur la valeur didactique de la communication asynchrone médiatisée par ordinateur.

La composante rédactionnelle

Qu’est-ce qu’écrire? Ecrire c’est faire face à une tâche complexe qui implique des sous- tâches (Hayes et Flower, 1980), c’est un parcours de résolution de problèmes, d’étapes qui se concentrent sur le processus, le produit, le lecteur (Bereiter, 1980), écrire c’est - comme se hasardent à dire White et Arndt (1991) – “réécrire”, tant l’aspect de manipulation et de modification est central. Ecrire est un processus avec des allers-retours, des révisions, des ajouts et des suppressions, qui requiert du temps et de la concentration. Enfin écrire est une activité de plus en plus pratiquée, même si dans des formes nouvelles, voire non canoniques, parfois désacralisantes aussi comme les textos.
Et ce sont ses caractéristiques de tâche complexe qui en font un outil très puissant du point de vue cognitif. Ecrire requiert une grande précision: on n’a pas la possibilité de se corriger tout de suite comme dans l’oral, donc il faut écrire de manière explicite, claire et différenciée selon le destinataire. Cela implique d’ailleurs une forme d’autocorrection / mise en route déjà au niveau mental, avant la toute première rédaction. Le temps à disposition, même quand il n’est pas très long, aide à diminuer le stress, en facilitant une attitude réflexive, autocritique. L’écriture finit par avoir une fonction épistémique, le fait même de créer, modifier, adapter des plans joue un rôle dans la construction du savoir.
Bereiter envisage une progression de l’écriture marquée par cinq phases, centrées à la fois sur le processus, le produit ou encore le lecteur, dont une seulement, la dernière et plus contraignante, constitue une écriture qui aide à acquérir de la connaissance, une “écriture heuristique”. (Steinig / Huneke, 2002)
La complexité de la tâche d’écriture doit être protégée pour ne pas perdre ses potentialités d’apprentissage, il faut garder une perspective holistique, faire écrire librement pour travailler ensuite le détail des typologies textuelles et des fonctions communicatives et la modélisation. “Si on veut exploiter ce potentiel d’apprentissage[…] l’écriture en classe de langue devrait […] être toujours productive et rédactionnelle, donc viser toujours à la rédaction d’un texte personnel.” (Huneke et Steinig, 1997: 126)
Le support numérique peut aider de manière incontournable cette liberté, cette possibilité d’aller-retour, cette fluidité et virtualité du texte, il peut donc contribuer largement à une approche holistique de l’écriture [...]

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