La Rivista per l'insegnamento e l'apprendimento delle lingue

Les genres textuels dans l’enseignement du français langue seconde: un chantier ouvert

Joaquim Dolz
Genève

Dieser Beitrag, der auf dem Gespräch mit einer Französischlehrerin in Spanien fusst, widmet sich der Frage nach dem Platz der Textsorten im L 2-Unterricht. Der Autor beleuchtet die Möglichkeiten und Schwierigkeiten eines solchen Unterrichts in der Sekundarstufe I. Im Mittelpunkt seines Interesses stehen vor allem der Platz, der der Vielfalt von Texten eingeräumt wird sowie die Auswirkungen, die eine Beachtung - oder Nicht-Beachtung - der Merkmale verschiedener Textarten für Lehren und Lernen haben kann. Dabei wird die Hypothese formuliert, dass eine Präsentation textlicher Vielfalt sehr wohl zum traditionellen Fremdsprachenunterricht gehört. Jedoch bedeute dies nicht gleichzeitig auch eine spezifischere Arbeit an den sprachlichen Merkmalen der behandelten Texte. Anders und kritischer ausgedrückt: die Kenntnisse der Lehrer über Textsorten und deren Betrachtung im Unterricht scheinen dem Autor oft noch viel zu intuitiv. Zudem qualifiziert er das didaktische Instrumentarium, mit dem versucht wird, die Charakteristika von Textsorten in den Griff zu bekommen, bisher als ziemlich begrenzt. (Red.)

Cette contribution, basée sur un entretien réalisé avec une enseignante de français langue étrangère en Espagne, permet de développer une réflexion sur la place des genres textuels dans l’enseignement d’une L2. Elle met en évidence les possibilités et les difficultés d’un tel enseignement au secondaire obligatoire.

Contexte et conditions particulières du travail en français langue seconde
María est une enseignante expérimentée de français langue seconde. Elle travaille depuis 15 ans dans une petite ville espagnole à 30 km de la Méditerranée. María partage sa fonction de professeur de français avec de nombreuses activités en équipe dans les classes d’accueil pour les élèves migrants.
L’année scolaire vient de finir et, dans ce contexte, je lui propose un entretien pour faire le bilan de son travail avec les élèves de la première année du secondaire. Il s’agit d’un groupe d’élèves de 12-13 ans, débutants en français, qui font partie d’une minorité d’élèves du centre qui a choisi le français comme discipline optionnelle. Cette année qui vient de finir a été une année difficile pour María: “Même si cette année mes élèves ont bien progressé en français, le travail a été dur. Au secondaire, la discipline et la motivation sont toujours compliquées. Le niveau des élèves dans notre établissement est très hétérogène. Il n’est pas facile de trouver une stratégie pour les mobiliser collectivement. Mais, cette année, je pense avoir trouvé quelques situations dans lesquelles ils ont bien travaillé”.
L’enseignement du français en Espagne, principale langue étrangère au secondaire jusque dans les années 70, disposant d’une longue tradition d’enseignement, est aujourd’hui en perte de vitesse. Que s’est-il passé? María évoque trois raisons. “La première est la concurrence de l’anglais.” En Espagne, comme partout dans le monde, l’anglais est doté d’un statut utilitaire et symbolique qui le rend imbattable dans la compétition sociolinguistique avec les autres langues véhiculaires de projection internationale. Le marché des langues à l’école ne fait que refléter cette situation. “La deuxième raison concerne l’absence d’une politique officielle de promotion du français à l’école.” Selon María, étant donné les ressources existantes et les facilités d’accès à la culture francophone, il aurait été possible de maintenir et même de développer davantage l’enseignement de cette langue. Enfin, María évoque“une possible diminution du coefficient de sympathie dont cette langue disposait dans le passé”.
Quelles sont alors, aujourd’hui, les raisons de choisir le français? “Le choix du français comme deuxième langue est devenu très rare. En fait, la majorité de mes élèves l’ont choisi comme matière optionnelle. Mais là, le français apparait en concurrence avec d’autres matières très attractives comme le théâtre ou l’informatique.” Pour María, les élèves qui choisissent cette langue y sont encouragés par leurs parents et associent leur choix à des représentations esthétiques et culturelles positives: “Ce sont ceux qui aiment les langues et qui disent aimer le français”. Certains le font aussi influencés par des contacts occasionnels ou familiaux avec la France, ou parce qu’ils sont conscients des perspectives professionnelles que ce choix leur ouvre (“la présence de nombreux touristes francophones dans la région.”). María ne cache pas que la proximité linguistique entre le français et les deux langues premières des élèves, catalan et espagnol, peut également, pour certains, jouer un rôle. [...]

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