Die aktuellen kompetenzorientierten Lehrplanreformen schaffen ersmals explizit Raum im Unterricht für sprach-/kulturreflektierende und -vergleichende Ansätze, namentlich im Unterricht der Zweiten Landesprachen und im Fremdsprachenunterricht. Doch was genau heisst es, „den kulturellen Aspekten eines mehrsprachigen Landes Rechnung (zu) tragen“ (Sprachengesetz 2010, §3)? Das transdisziplinäre Forschungsprojekt Les Mets et les Mots /Von Speisen und Sprachen (kurz: MEMO), in welchem Forschende aus Ernährungsbildung (Claudia Wespi, PHLU), Interkultureller Pädagogik (Elke-Nicole Kappus, PHLU, vgl. ihren Artikel in diesem Band), Fremdsprachendidaktik (Marie-Hélène Tramèr-Rudolph, SUPSI Locarno, vgl. Ihren Artikel in diesem Band) und angewandter Linguistik (der Autor) zusammenarbeiten, hat untersucht, welche Rolle die thematische Arbeit zu Essen und Trinken im Unterricht der zweiten Landesprache hinsichtlich der Entwicklung sprachlicher und (inter-)kultureller Kompetenzen zu spielen scheint. Eine kombinierte Methode hat es erlaubt aufgrund der Untersuchungen im Tessin, der Deutschschweiz und der Westschweiz eine Reihe von diagnostischen Hypothesen „zum Stand der Dinge“ in den Bereichen Interkulturalität/plurielle Ansätze/Essen und Trinken im L2-Unterricht der Sek.I Stufe aufzustellen. Die Resultate unserer Untersuchung sind eher ernüchternd… und können als Alarmsignal zum aktuellen Stand der Interkulturalität im Fremdsprachenunterricht verstanden werden.
| En quoi le travail sur et autour du culinaire peut-il représenter une source didactique de valeur pour aborder à la fois des aspects linguistiques et interculturels dans l’Eveil aux Langues et dans la didactique des L2? Comment aborder la culture, l’interculturel et le transculturel dans une approche non homogénéisante lorsque l’on traite de cuisine en classe de langue? C’est notamment à ces questions que s’est attelé le projet Les Mets et les Mots, un projet de recherche interdisciplinaire sur le rôle des thématiques alimentaires dans l’enseignement des L2 en Suisse, co-financé par le Centre de Compétence sur le Plurilinguisme de l’Université/Haute Ecole Pédagogique de Fribourg, l’Institut für Lehren und Lernen (ILeL) der Pädagogischen Hochschule Luzern et la Scuola Universitaria Professionale della Svizzera Italiana (SUPSI-DFA) de Locarno de 2012 à 2014. Le présent article présentera les résultats du projet, mais permettra tout d’abord de faire un état des lieux des rapports entre la didactique des L2 et les enjeux (inter)culturels qui lui sont associés. Il s’agira donc d’examiner comment, en Suisse, l’enseignement des L2 peut «rendre compte des aspects culturels» (Loi sur les Langues, 2010), quelles sont les approches qui sont actuellement proposées dans la pratique enseignante, et sur quels «modèles» culturels et didactiques elles se basent. Dans ce contexte, quelle place est donnée à l’enseignement de compétences (inter-)culturelles en général, et plus spécifiquement au domaine culinaire? Son potentiel est-il exploité? En guise de résultats, le projet exprime plusieurs hypothèses et identifie des zones de problèmes quant à la pédagogie interculturelle, à l’Eveil aux langues et au thème de l’alimentation en classe de L2; il propose également quantité d’actions et de matériel didactique adaptés à un enseignement langagier et culturel autour du culinaire. Toutes les informations concernant le projet (rapport, résultats, annexes didactiques) seront consultables sur www.phlu.ch/forschung/publikationen/forschungsberichte/ > Bericht Nr.48 |