1. Inhaltsleerer Sprachunterricht? Die alte neue Frage nach Inhalten In seiner vielzitierten Antrittsvorlesung mit dem Titel „Von der Langeweile des Sprachunterrichts” formuliert Harald Weinrich am Ende einen Wunsch, der das Thema dieser Ausgabe der Babylonia berührt: „Ich bin also insgesamt der Ansicht, daß wir uns von der weiteren Entwicklung der Didaktik eine Literarisierung oder Reliterarisierung des Sprachunterrichts wünschen müssen, damit wir nicht nur die Sprachen mit Interesse sprechen, sondern auch unsere Umwelt mit Überraschungen sehen lernen.“ (Weinrich, 1981: 183)
Weinrich schrieb dies im Kontext der kommunikativ-pragmatische Wende, die „kommunikative Kompetenz“ zum obersten Lehr- und Lernziel des Fremdsprachenunterrichts erhob. Wer eine Fremdsprache lernte, sollte diese Sprache verwenden können – im wirklichen Leben. Der schulische Fremdsprachenunterricht sollte diesem Ziel dienen, ganz nach dem alten Motto, dass wir ja nicht für die Schule, sondern für das Leben lernen. Es galt mit einer Tradition des schulischen Sprachunterrichts zu brechen, der zufolge man der Fremdsprache mit Grammatik, Wortschatzlisten und Übersetzungen zu Leibe rückte, um sich dann zu den Höhen der Lektüre literarischer Texte grosser Autoren aufzuschwingen. Liest man in der aktuellen sprachdidaktischen Literatur, hat man den Eindruck, dass sich bis heute wenig geändert hat – Spuren des eben karikierten Unterrichts scheinen sich in der Praxis ebenso hartnäckig zu halten wie in der Didaktik das Ideal eines Sprachunterrichts vorherrscht, der zu authentischem sprachlichem Handeln befähigt. Auch im Gemeinsamen europäischen Referenzrahmen wird die kommunikative Sprachkompetenz hochgehalten, deren Beschreibung als linguistische (will heissen sprachliche), soziolinguistische und pragmatische Kompetenz sich ganz ähnlich, wenn auch nicht identisch, schon bei Canale/Swain (1980) in den Anfängen der kommunikativen Ära findet. […] | 1. Un enseignement des langues sans contenu? L’ancienne question des contenus revisitée A la fin de sa conférence inaugurale L’ennui dans l’enseignement des langues, souvent citée, Harald Weinrich formule un vœu qui est au cœur de ce numéro de Babylonia: «Je suis aussi, généralement, de l’avis que nous nous devrions de souhaiter pour le développement plus large de la didactique une littérarisation, ou re-littérarisation, de l’enseignement des langues, afin que nous ne parlions pas seulement les langues avec intérêt mais que nous apprenions à voir avec étonnement notre environnement.» (Weinrich, 1981: 183; notre traduction)
Weinrich a écrit cela dans le contexte du tournant communicatif-pragmatique, qui avait érigé la compétence communicative en but ultime de l’enseignement et de l’apprentissage. Celui qui apprend une langue devait avant tout – en accord avec le vieil adage que nous ne devons pas apprendre pour l’école mais pour la vie – être capable de l’utiliser. Il s’agissait alors de rompre avec l’enseignement traditionnel selon lequel on devait d’abord vaincre de haute lutte la grammaire, les listes de vocabulaire et les traductions en langue cible avant de pouvoir s’élever ensuite vers les hauteurs de la lecture des textes littéraires de grands auteurs. Lorsqu’on lit la littérature actuelle en didactique des langues, on a l’impression que ça n’a guère changé depuis lors – les traces d’un tel enseignement caricatural semblent en effet perdurer dans la pratique tandis que la didactique persiste à tenir comme idéal de l’enseignement de rendre les apprenants capables d’un agir langagier authentique. Une telle compétence communicative langagière est également placée au sommet dans le Cadre européen commun de référence (CECR), où elle est déclinée en compétences linguistique, sociolinguistique et pragmatique – dans des termes semblables voire identiques à ce qu’on trouvait déjà, aux débuts de l’ère communicative, chez Canale & Swain (1980). […] |